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paroisse
7 mars 2016

Comment la liturgie peut être une catéchèse ?

 

Formation pour tous les acteurs de la liturgiepere guiziou

Comment la liturgie
peut être une catéchèse ? 

Par le père Sébastien Guiziou
responsable de la liturgie du diocèse de Quimper

Jeudi 10 mars – de 20h00 à 22h00 – salle Ninnoch
(rue du Fort-Bloqué)

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6 mars 2016

Le sacrement de réconciliation


Le sacrement de réconciliation, sacrement de la Miséricorde
Conférence du P. Sébastien Guiziou

 

 

 

29 février 2016

Retraite dans la vie


La montée de Jésus à Jérusalem

Aménager une retraite spirituelle dans mon quotidien.
la montée de jésus vers jérusalemPour toute personne des paroisses de Ploemeur et Larmor.

Deux propositions :

1) Enseignement du lundi 29 février au vendredi 4 mars de 20h30 à 21h30 par le Père Ivan Brient - Eglise de Larmor-Plage
2) Partage d'Evangile du mardi 1er mars au jeudi 3 mars à 16h00 par le Père Pierre Lanco - salle paroissiale de Larmor-Plage (durée : 45 min).

Il est préférable de s'inscrire auprès de l'accueil des presbytères (Ploemeur ou Larmor-Plage)

20 février 2016

La vierge métisse de Guadalupe

A l'occasion de son voyage au Mexique, le pape François a prié la vierge métisse de Guadalupe dans son sanctuaire, le samedi 13 février dernier. Ci-après, éditorial de Marc Messier, journaliste à Europe 1.

"Le mystère reste entier, mais la madone Lupita et sa relique ont donné aux peuples du Mexique une raison de s'unir.

On n'a jamais su d'où elle était sortie, une drôle de vierge, ni blanche ni noire, une vierge métisse. Une étrange déesse à la peau bronzée, aux cheveux noirs de jais coiffés à l'aztèque. Une tenue bleu-vert constellée de fleurs et d'étoiles d'or : une inconnue dans l'imagerie chrétienne de la Renaissance. On tient son portrait d'une tunique, son visage a été fixé sur le manteau que portait Juan Diego, le paysan indien qui la vu un jour de Décembre de l'an de grâce 1531. Une apparition sur le mont Tepeyac, une colline de Tenochtitlan, l'ancienne capitale de l'empire aztèque, devenue Mexico sous l'épée sanglante de Hermann Cortes et de ses conquistadors. Le pays soumis, l'or pillé, le serpent à plumes brûlé, comme tous ses autres frères Nahuas, Juan Diego a abjuré ses idoles et s'est converti au christianisme. Pas le choix, c'était le crucifix ou la mort.

Le-pape-François-devant-limage-de-la-Vierge-de-Guadalupe-600x493

Le berger a 57 ans, nous sommes le 9 Décembre 1531. Cet hiver, la terre du mont Tepeyac est toute dure. Juan Diego se rend au marché comme souvent, quand une voix l'interpelle par son prénom. Il se retourne et là elle apparaît : une jeune dame brune éblouissante de lumière. Le pauvre bougre croit halluciner, elle lui demande de bâtir un temple pour recueillir les pleurs des Indigènes. Le berger tout chamboulé fonce vers l'évêque, qui n'en croit pas un mot. Quelques jours plus tard il se rend chez un vieil oncle qui est en train de mourir. Pour éviter de la croiser, il change de chemin. Cela n'y fait rien, la dame lui apparaît encore. Il lui explique que l'évêque n'a pas cru à leur rencontre. La dame va lui donner une preuve : des roses qui fleurissent par miracle sur la colline en plein hiver. Juan les recueille délicatement dans son manteau, le primat espagnol est bouleversé. Sur le fond de la tunique, une madone est inexplicablement imprimé dessus. Un tissu intact 485 ans plus tard, un phénomène incroyable pour une tunique faite de chanvre et d'agave qui aurait du être détruite par le temps. Un tissu miraculeusement reconstitué après une brûlure d'acide accidentelle au 18ème siècle, et qui est sortie indemne d'un attentat à la dynamite d'un anarchiste. La tunique a été examiné sous toutes les coutures par des experts du monde : impossible d'expliquer la nature des pigments de l'impression de la dame qui ne comporte aucune trace de pinceau. La température de la relique conserve en permanence celle du corps humain. Il y a aussi le regard de cette femme d'une stupéfiante humanité.

En grossissant ses yeux plusieurs milliers de fois, on y découvre parait-il des silhouettes, dont celle de Juan Diego et de l'évêque. Les détracteurs du merveilleux voient dans cette icône une supercherie pour embobiner les Aztèques qui s'accrochaient à leur divinité païenne. Au delà des controverses, la vierge de Guadalupe, Lupita la petite mère, est celle qui rassemble les Mexicains depuis un demi-millénaire. Portée par les guérilleros de Zapata en étendard, la vierge métisse aura réussi l'alliance entre les idoles des uns et le dieu des autres, entre les cultures anciennes et les traditions d'aujourd'hui. Un miracle sans doute, une belle histoire assurément".

Marc Messier
Europe 1
Le 14/02/2016

14 février 2016

Vivre le temps du Carême


40 jours pour accueillir le Christ ressuscité dans ma vie


Chaque semaine :
• messes, confessions, adoration aux horaires habituels
• chemin de croix le vendredi à 17h - églises de Ploemeur et Larmor-Plage
• prière des vêpres dans les chapelles de Ploemeur, le mercredi à 18h (voir feuille de semaine)

croix

Rencontre de Carême, autour de l’encyclique Laudato Si’, avec Jean-Claude Pierre.
• mardi 15 mars - 20h30 - Ploemeur salle Ninnoch

Conférences spirituelles, avec Gwénola Rebours, salle paroissiale de Larmor-Plage :
• la Passion du Christ, mercredi 23 mars - 18h
• la Résurrection, mardi 29 mars - 18h

Tro Plañvour : pèlerinage des six chapelles de Ploemeur, circuit de 22km.
Samedi 5 mars - départ à 9h de St Tual - pique-nique tiré du sac salle Ninnoch - arrivée à Lomener pour 18h.

« Retraite dans la vie » : aménager une retraite spirituelle dans mon quotidien
du 29 février au 5 mars. Programme de prière et de méditation sur 5 jours - enseignement le soir.

Célébrations pénitentielles :
• jeudi 17 mars - 18h Larmor-Plage
• vendredi 18 mars - 10h Lomener
• mardi 22 mars - 19h15 Ploemeur centre

Permanences d’un prêtre pour le sacrement du pardon :
• après chaque célébration pénitentielle
• Samedi Saint 26 mars - de 10h à 12h - Ploemeur centre et Larmor

Semaine Sainte :
• Week-end des 19 et 20 mars : messe des Rameaux aux horaires habituels
• Jeudi Saint 24 mars – Célébration de la Cène – 19h15 - Ploemeur centre
• Vendredi Saint 25 mars :
- Chemin de croix à 15h - Ploemeur centre et Larmor-Plage
- Célébration de la Passion – 19h15 - Ploemeur centre et Larmor-Plage
• Veillée pascale – samedi 26 mars : 19h à Lomener - 20h30 à Ploemeur centre et Larmor-Plage
• Dimanche de Pâques – 27 mars : messe à 10h30 Larmor-Plage - 11h Ploemeur centre

Des informations complémentaires vous seront communiquées au fil des rendez-vous.

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6 février 2016

Mercredi des cendres


Pourquoi des cendres ?

Pourquoi le prêtre dépose-t-il des cendres sur le front des fidèles le mercredi des cendres ?

Le mercredi des Cendres marque l'entrée officielle en Carême et dans le cycle pascal. Il peut tomber n'importe quel mercredi entre le 4 février et le 10 mars, en fonction de la date de Pâques. Les cendres qui proviennent des rameaux de l'année précédente, brûlés pour l'occasion, sont déposées sur le front des fidèles. Cette coutume de se couvrir la tête de cendres -et à l'origine de se revêtir aussi d'un sac- est une ancienne pratique pénitentielle qui remonte au peuple hébreu (Jonas 3.5-9 : Jérémie 6.26 ; 25- 34 ; Matthieu 1 1,21).

mercredi des cendres bisAux commencements du christianisme

Ce rite des cendres n'était pas directement associé au début du Carême. Vers l'an 300, il fut adopté par certaines Églises locales et intégré au rite d'excommunication temporaire ou de renvoi des pécheurs publics de la communauté. Ces personnes s'étaient rendues coupables de péchés ou de scandales "majeurs" : apostasie, hérésie, meurtre et adultère (considérés comme des péchés "capitaux").

Au VIIe siècle environ

Cette coutume donna lieu, dans certaines églises, à un rite public du mercredi des Cendres. Les pécheurs confessaient d'abord leurs péchés en privé. Puis ils étaient présentés à l'évêque et mis publiquement au rang des pénitents, ils devaient se préparer pour recevoir l'absolution donnée le Jeudi saint. Après une imposition des mains et des cendres, ils étaient renvoyés de la communauté comme Adam et Eve l'avaient été du paradis. Bien sûr, on leur rappelait que la mort est la conséquence du péché : "Oui, tu es poussière et à cette poussière tu retourneras" (Genèse 3,19).

Les pénitents vivaient en marge de leur famille et du reste de la communauté chrétienne pendant les quarante jours du Carême (d'où l'expression de "quarantaine"). Le "sac" qu'ils avaient revêtu et la cendre dont ils étaient couverts permettaient de les reconnaître lors des assemblées ou, le plus souvent, aux portes de l'église où ils étaient relégués. Cette pratique pénitentielle impliquait généralement de s'abstenir de viande, d'alcool, de bain. Il était également interdit de se faire couper les cheveux, de se raser, d'avoir des relations sexuelles et de gérer ses affaires. Selon les diocèses, il arrivait que certaines pénitences durent plusieurs années, voire toute la vie.

Au cours du Moyen Âge

C'est la dimension personnelle du péché, plutôt que son caractère public, qui fut objet d'insistance. Par conséquent, les traditions associées au mercredi des Cendres furent appliquées à tous les adultes de la paroisse, mais sous une forme mitigée. Au XIe siècle, les pratiques en usage étaient fort semblables à celles que nous connaissons aujourd'hui. Depuis quelques années, il existe une alternative à la formule traditionnelle pour l'imposition des cendres. Elle met en valeur un aspect beaucoup plus positif du Carême : "Convertissez-vous et croyez à l'Evangile" (Mc 1,15).

Dans les églises de Bretagne insulaire et d'Irlande, une nouvelle modalité pénitentielle se développa, entre le VIe et le VIIIe siècle, sous l'influence des moines celtes. Il s'agissait d'une forme de pénitence personnelle et privée pour des péchés moins graves que ceux évoqués ci-dessus. Cette pratique, plus que le rite du mercredi des Cendres, allait contribuer à faire évoluer les modalités du sacrement de la réconciliation.

Trois sortes de traditions ont donné au Carême son caractère spécifique :
1. celles qui favorisent un climat d'austérité ;
2. les pratiques pénitentielles, surtout en matière de jeûne et d'abstinence
3. les dévotions centrées sur la souffrance de Jésus.

Au cours de ces vingt dernières années, ces traditions ont été associées à des pratiques nouvelles, mettant l'accent sur une dimension plus positive du Carême.

Bon Carême !

Approfondir le thème : cliquez ici.
Source : guide des traditions et coutumes catholiques, pp 138-140 - www.croire.com

Célébration du Mercredi des Cendres pour le doyenné
Mercredi 10 février à 19h15
église Notre Dame de Larmor-Plage

suivie du "Bol de Riz"organisé par le C.CF.D. Terre Solidaire
à la salle paroissiale de Larmor-Plage

31 janvier 2016

Présentation de Jésus Christ au Temple


2 février : 40 jours après Noël

La fête du 2 février est la solennité de la rencontre du Seigneur et de son Peuple, en la personne de deux vieillards Syméon et Anne, lors de la présentation de Jésus Christ au Temple.

Rembrandt_Harmensz

Elle est une nouvelle Théophanie, la Théophanie du quarantième Jour : après Noël et l’Épiphanie des Mages, c'est une nouvelle Épiphanie de l'Homme-Dieu, comme Noël et l’Épiphanie, elle célèbre l'Avènement (adventus) du Seigneur. C'est en effet dans leur rapport à la Manifestation du Christ on ce 40ème Jour, qu'il faut envisager le double rô1e de Marie et de Siméon.

Par le ministère de Sa Mère, le Seigneur Se manifeste dans le Temple à son Peuple, en la personne de Siméon et d'Anne qui, bénéficiaires de la Théophanie, en sont également les témoins, les chantres inspirés…

Le déroulement de l’Événement commémoré aujourd'hui est dans toutes les mémoires : portant l'Enfant, Marie et Joseph s'avancent dans les parvis du Temple; ils viennent accomplir à son sujet ce que la Loi prescrit : Le présenter au Seigneur, et d'offrir en sacrifice des tourterelles ou des colombes.

Lumière qui éclaire les nations

A ce moment, poussé par l'Esprit, Syméon se hâte à leur rencontre, il reconnaît en l'Enfant, l'Oint du Seigneur, le Messie, le Consolateur qu' Israël attend. Le recevant dans ses bras, il chante au Dieu de ses Pères son "Nunc Dimittis", qui s'achève sur l'acclamation messianique : "Il est la Lumière qui illumine les Nations. Il est la Gloire d'Israël, son Peuple." Survenant au même moment, Anne la Prophétesse, s'associe à cette louange : à l'exemple des bergers de Bethléem, l'humble femme n'a de cesse qu'elle n'ait annoncé à son entourage la venue du Christ Seigneur.

Ce que les parents de Jésus cèlent par leur silence est reconnu soudain à la lumière de l'Esprit Saint, ce que le Prophète avait annoncé : "Voici que J'envoie mon Messager devant ma Face ; Soudain, Le voilà qui entre dans son Temple, Le Seigneur que vous cherchez, l'Ange d'Alliance que vous désirez !"

Dom Joseph Lemarie,
La Manifestation du Seigneur ;
Cerf l956(Lex ora.) pp.446s.

Approfondir le thème : cliquez ici
Source : www.croire.com
Illustration : "Présentation de Jésus au Temple" par Rembrandt.

"Présentation de Jésus au temple"
Messe en l'église St Pierre mardi 2 février à 18h30

23 janvier 2016

Semaine de prière pour l’unité des chrétiens


semaine 2016 a

Thème 2016 : appelés à proclamer les hauts faits de Dieu

Texte biblique de référrence : 1 Pierre 2, 9-10

Marqués par l’histoire douloureuse de leur pays mais également par une vie œcuménique féconde, les chrétiens de Lettonie nous invitent cette année à revisiter notre mission commune de baptisés. Au carrefour des traditions catholique, luthérienne et orthodoxe, ils nous proposent pour cette Semaine de prière pour l’unité chrétienne un court extrait de la première lettre de Pierre nous exhortant à proclamer les hauts faits de Dieu. Le passage choisi rappelle aux chrétiens qu’ils sont une « race élue, la communauté sacerdotale du roi, la nation sainte… » et qu’ils ont été appelés à passer des ténèbres à la lumière. Dieu s’est donné un peuple et celui-ci est missionnaire par nature, il a été choisi pour proclamer que le salut est offert à tous et pour faire briller la miséricorde de Dieu dans le monde. La mission chrétienne se déploie dans toutes ses dimensions, prophétique, sacerdotale et royale, elle se vit par l’annonce explicite de l’évangile, la prière et le service du monde. C’est notre vocation baptismale de témoigner des hauts faits de Dieu dans toute notre vie, en guérissant les blessures, en recherchant sans cesse la vérité et l’unité et en s’engageant résolument en faveur de la dignité humaine.

La célébration œcuménique proposée par les lettons nous fait entendre un extrait du Sermon sur la montagne (Mt 5,13-16) exprimant à la fois notre identité de chrétien et notre mission de baptisés : sel de la terre et lumière du monde présente dans l’obscurité. Les textes évangéliques qui nourriront les Huit jours nous font passer de la Croix à la résurrection et nous ramènent d’Emmaüs à Jérusalem, au cœur de la communauté et dans la communion fraternelle. La véritable évangélisation nous conduit de la dispersion à l’unité. Tout au long de la Semaine nous prierons pour devenir un peuple de prêtres au cœur du monde, portant dans notre prière les aspirations à l’unité qui s’élèvent des cœurs blessés par la division. Plongés dans la mort et la résurrection du Christ par notre baptême, fragiles reflets de la lumière du Christ et soutenus par la Parole de Dieu – c’est ce qu’exprime le visuel créé par Unité Chrétienne -, nous vivrons des temps de prière et de partage entre nous pour être rendus capables de proclamer au monde les merveilles de Dieu.

Approfondir le thème : cliquez ici.

Soirée de prière œcuménique
Mardi 26 janvier 2016 – 20h00 – Église St Joseph de Guiriel Hennebont

19 janvier 2016

Pèlerinage en Terre Sainte


Chemin de Pèlerin vers

la Terre Sainte

avec le doyenné de Ploemeur


du mercredi 18 au jeudi 26 mai 2016


sous la conduite spirituelle du Père Ivan Brient

curé doyen de Ploemeur

 

terre sainte recadrée


Le programme :

Mercredi 18 mai : Ploemeur / Vannes / Bordeaux / Istanbul / Tel Aviv

Jeui 19 mai : Tel Aviv / Mamshit / Mer Morte / Ein Guedi

Vendredi 20 mai : Ein Guedi / Jéricho / Taybeth / Tibériade

Samedi 21 mai : Nazareth / Sepphoris

Dimanche 22 mai : les sanctuaires autour du lac de Tibériade

Lundi 23 mai : Nazareth / Bethléem / Jérusalem

Mardi 24 mai et mercredi 25 mai : Jérusalem

Jeudi 26 mai : Tel Aviv / Istanbul / Bordeaux / Vannes / Ploemeur

Lire le programme complet : terre_sainte_2016_programme

Vous pouvez retirer un dossier d'inscription à l'accueil du presbytère - 9 rue de Kervam - 02 97 86 32 62.
Date limite d'inscription : le 12 février 2016

16 janvier 2016

Les migrants et les réfugiés nous interpellent

« Les migrants et les réfugiés nous interpellent. La réponse de l’Évangile de la miséricorde » : Message du Pape François pour la 102ème Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié, le 17 janvier 2016.

Chers frères et sœurs !

Dans la bulle d’indiction du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, j’ai rappelé qu’« il y a des moments où nous sommes appelés de façon encore plus pressante, à fixer notre regard sur la miséricorde, afin de devenir nous aussi signe efficace de l’agir du Père » (Misericordiae Vultus, n.3).

affiche_jmmr_2016 bisL’amour de Dieu, en effet, entend atteindre tous et chacun, en transformant ceux qui accueillent l’étreinte du Père en autant de bras qui s’ouvrent et qui étreignent afin que quiconque sache qu’il est aimé comme fils et se sente « chez lui » dans l’unique famille humaine. De la sorte, l’attention paternelle de Dieu est bienveillante envers tous, comme celle du pasteur avec ses brebis, mais elle est particulièrement sensible aux besoins de la brebis blessée, fatiguée ou malade. Jésus-Christ nous a parlé ainsi du Père, pour nous dire qu’il se penche sur l’homme blessé par la misère physique ou morale et, plus ses conditions s’aggravent, plus se révèle l’efficacité de la miséricorde divine.


À notre époque, les flux migratoires sont en constante augmentation en tout lieu de la planète: les réfugiés et les personnes qui fuient leur patrie interpellent les individus et les collectivités, défiant leur mode de vie traditionnel et bouleversant parfois l’horizon culturel et social auquel ils sont confrontés. Toujours plus souvent, les victimes de la violence et de la pauvreté, abandonnant leurs terres d’origine, subissent l’outrage des trafiquants de personnes humaines au cours du voyage vers leur rêve d’un avenir meilleur. Si elles survivent aux abus et aux adversités, elles doivent ensuite se heurter à des réalités où se nichent suspicions et peurs. Très souvent, enfin, elles doivent faire face à l’absence de normes claires et pratiques pour réglementer leur accueil et pour prévoir des itinéraires d’intégration à court et à long terme, avec une attention aux droits et aux devoirs de tous. Plus que par le passé, l’Évangile de la miséricorde secoue aujourd’hui les consciences, empêche que l’on s’habitue à la souffrance de l’autre et indique des chemins de réponse qui s’enracinent dans les vertus théologales de la foi, de l’espérance et de la charité, en se déclinant en œuvres de miséricorde spirituelle et corporelle.

A partir de ces constatations, j’ai voulu que la Journée mondiale du Migrant et du Réfugié de 2016 soit consacrée au thème suivant : « Les migrants et les réfugiés nous interpellent. La réponse de l’Évangile de la miséricorde ». Les flux migratoires sont désormais une réalité structurelle et la première question qui s’impose concerne la façon de dépasser la phase d’urgence pour faire place à des programmes qui tiennent compte des causes des migrations, des changements qui se produisent et des conséquences qu’impriment de nouveaux visages aux sociétés et aux peuples. Chaque jour, cependant, les histoires dramatiques de millions d’hommes et de femmes interpellent la Communauté internationale face à l’apparition d’inacceptables crises humanitaires dans de nombreuses régions du monde. L’indifférence et le silence ouvrent la voie à la complicité quand nous assistons en spectateurs aux morts par étouffement, par privations, par violences et par naufrages. De grandes ou de petites dimensions, il s’agit toujours de tragédies quand bien même une seule vie humaine est perdue.

Les migrants sont nos frères et sœurs qui cherchent une vie meilleure loin de la pauvreté, de la faim, de l’exploitation et de la répartition injuste des ressources de la planète qui devraient être divisées équitablement entre tous. N’est-ce pas le désir de chacun d’améliorer ses conditions de vie et d’obtenir un bien-être honnête et légitime, à partager avec les êtres qui lui sont chers ?

En ce moment de l’histoire de l’humanité, fortement caractérisé par les migrations, la question de l’identité n’est pas une question d’une importance secondaire. Celui qui migre, en effet, est contraint de modifier certains aspects qui définissent sa personne et, même s’il ne le veut pas, force celui qui l’accueille à changer. Comment vivre ces mutations, afin qu’elles ne deviennent pas un obstacle au développement authentique, mais soient une opportunité pour une authentique croissance humaine, sociale et spirituelle, en respectant et en favorisant les valeurs qui rendent l’homme toujours plus homme, dans un juste rapport avec Dieu, avec les autres et avec la création ? De fait, la présence des migrants et des réfugiés interpelle sérieusement les diverses sociétés qui les accueillent. Elles doivent faire face à des faits nouveaux qui peuvent se révéler délétères s’ils ne sont pas correctement motivés, gérés et régulés. Comment faire pour que l’intégration se transforme en un enrichissement réciproque, ouvre des parcours positifs aux communautés et prévienne le risque de la discrimination, du racisme, du nationalisme extrême ou de la xénophobie ?

La révélation biblique encourage l’accueil de l’étranger, en le motivant par la certitude qu’en agissant ainsi on ouvre les portes à Dieu lui-même et que sur le visage de l’autre se manifestent les traits de Jésus-Christ. De nombreuses institutions, associations, mouvements, groupes engagés, organismes diocésains, nationaux et internationaux font l’expérience de l’émerveillement et de la joie de la fête de la rencontre, de l’échange et de la solidarité. Ils ont reconnu la voix de Jésus-Christ : « Voici, je me tiens à la porte et je frappe » (Ap 3, 20). Pourtant, les débats sur les conditions et sur les limites à poser à l’accueil ne cessent de se multiplier, non seulement au niveau des politiques des Etats, mais aussi au sein de certaines communautés paroissiales qui voient leur tranquillité traditionnelle menacée.

Face à ces questions, comment l’Eglise peut-elle agir, sinon en s’inspirant de l’exemple et des paroles de Jésus-Christ ? La réponse de l’Évangile est la miséricorde.

En premier lieu, celle-ci est un don de Dieu le Père révélé dans le Fils : la miséricorde reçue de Dieu suscite, en effet, des sentiments de joyeuse gratitude pour l’espérance que nous a offerte le mystère de la rédemption dans le sang du Christ. Par ailleurs, elle alimente et renforce la solidarité envers le prochain, comme exigence pour répondre à l’amour gratuit de Dieu, « qui a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint » (Rm 5, 5). Du reste, chacun de nous est responsable de son voisin : nous sommes les gardiens de nos frères et sœurs, où qu’ils vivent. Entretenir de bons contacts personnels et savoir surmonter les préjugés et les peurs sont des ingrédients essentiels pour faire fructifier la culture de la rencontre, où l’on est disposé non seulement à donner, mais aussi à recevoir des autres. En effet, l’hospitalité vit à la fois de ce qui est donné et reçu.

Dans cette perspective, il est important de considérer les migrants non seulement en fonction de la régularité ou de l’irrégularité de leur condition, mais surtout comme des personnes qui, une fois leur dignité assurée, peuvent contribuer au bien-être et au progrès de tous, en particulier lorsqu’ils assument la responsabilité de leurs devoirs envers ceux qui les accueillent, en respectant de façon reconnaissante le patrimoine matériel et spirituel du pays hôte, en obéissant à ses lois et en contribuant à ses charges. En tout cas, on ne peut pas réduire les migrations à une dimension politique et normative, à des effets économiques, ni à une simple coexistence de cultures différentes sur un même territoire. Ces aspects viennent compléter la défense et la promotion de la personne humaine, la culture de la rencontre des peuples et de l’unité, là où l’Évangile de la miséricorde inspire et encourage des itinéraires qui renouvellent et transforment l’humanité tout entière.

L’Église est aux côtés de tous ceux qui s’emploient à défendre le droit de chacun à vivre avec dignité, avant tout en exerçant leur droit à ne pas émigrer pour contribuer au développement du pays d’origine. Ce processus devrait inclure, à un premier niveau, la nécessité d’aider les pays d’où partent migrants et réfugiés. Cela confirme que la solidarité, la coopération, l’interdépendance internationale et la répartition équitable des biens de la terre sont des éléments fondamentaux pour œuvrer en profondeur et de manière incisive dans les zones de départ des flux migratoires, afin que cessent ces déséquilibres qui poussent des personnes, individuellement ou collectivement, à quitter leur milieu naturel et culturel. En tout cas, il est nécessaire de conjurer, si possible dès le début, les fuites de réfugiés et les exodes dictés par la pauvreté, par la violence et par les persécutions.

Il est indispensable que l’opinion publique soit informée de tout cela et correctement, notamment pour prévenir des peurs injustifiées et des spéculations sur la peau des migrants.

Personne ne peut faire semblant de ne pas se sentir interpellé par les nouvelles formes d’esclavage gérées par des organisations criminelles, qui vendent et achètent des hommes, des femmes et des enfants, comme travailleurs forcés à travailler dans différents secteurs du marché, comme le bâtiment, l’agriculture, la pêche ou d’autres. Combien de mineurs sont contraints, aujourd’hui encore, de s’enrôler dans les milices qui les transforment en enfants soldats ! Combien de personnes sont victimes du trafic d’organes, de la mendicité forcée et de l’exploitation sexuelle ! Les réfugiés de notre époque fuient ces crimes aberrants ; ils interpellent l’Eglise et la communauté humaine afin qu’eux aussi, dans la main tendue qui les accueille, puissent apercevoir le visage du Seigneur, « le Père miséricordieux, le Dieu de qui vient tout réconfort » (2 Go 1, 3).

Chers frères et sœurs migrants et réfugiés ! A la racine de l’Évangile de la miséricorde, la rencontre et l’accueil de l’autre se relient à la rencontre et à l’accueil de Dieu : accueillir l’autre, c’est accueillir Dieu en personne ! Ne vous laissez pas voler l’espérance et la joie de vivre qui jaillissent de l’expérience de la miséricorde de Dieu, qui se manifeste dans les personnes que vous rencontrez au long de vos chemins ! Je vous confie à la Vierge Marie, Mère des migrants et des réfugiés, et à saint Joseph, qui ont vécu l’amertume de l’émigration en Egypte. Je confie aussi à leur intercession ceux qui consacrent leurs énergies, leur temps et leurs ressources à la pastorale et à l’aide sociale des migrations. A tous et de tout cœur, j’accorde la Bénédiction apostolique.

Du Vatican, le 12 septembre 2015, mémoire du Saint Nom de Marie,
FRANCISCUS PP

Approndir le thème : cliquez ici

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